Agriculture de précision La modulation gagne semis et travail du sol

Que ce soit pour le travail du sol, le semis ou la fertilisation, la solution du réglage universel et de la dose unique ne convient qu’aux parcelles parfaitement homogènes. Sur les sols hétérogènes, l’idée de réaliser une modulation intraparcellaire s’impose à de plus en plus d’agriculteurs. Et après la fertilisation au cours des dix dernières années, c’est maintenant le semis qui entre dans l’ère de l’agriculture de précision à vitesse éclair. Aidés par des prestations à des coûts très abordables, notamment de la part des semenciers et des coopératives, de plus en plus d’agriculteurs intègrent des cartes de préconisation aux terminaux de commande de leurs semoirs.

Mais se lancer dans la modulation de la densité de semis, voire de la variété n’est pas sans contrainte. La première est matérielle avec un investissement conséquent dans un semoir de dernière génération, à entraînement électrique et un terminal Isobus avec coupure de sections. L’autre contrainte est la nécessité d’un retour à une réflexion agronomique. Homogénéiser le rendement sur la parcelle, optimiser le résultat dans les zones à fort potentiel, diminuer le coût de semence dans les parties plus difficiles ou au contraire y augmenter la densité pour compenser les faibles levées… chacun devra décider de ses priorités et de sa conduite de la modulation. Il en ira de même pour le travail du sol. La modulation de la profondeur du déchaumeur ou de la vitesse de rotation de la herse n’a pas encore d’adeptes en France mais les solutions sont là. On pourra ainsi envisager à moyen terme de moduler la profondeur de travail de l’outil du combiné de semis en même temps que la densité de semis et la fertilisation.